Des dessous de verres en coton a broder tissés

L’idée consiste à tisser des dessous de verre avec mes restes de fils en coton, j’ai des restes de coton-lin, de coton, de lin en provenance des tissages que j’avais réalisés et dont les fils de l’ensouple avant et arrière ne restaient sur les bras, je commence a en avoir une belle quantité, il y a aussi le coton a brodé, le mouliné et le coton perlé dont je n’ai plus usage.

Les dessous de verre devraient faire 9/10 cm de large par 9/10 cm de long environ, mon métier a tisser les perles a juste la largeur voulue. Le premier dessous de verre est pas mal mais long a réaliser, il va falloir améliorer le concept.

Le second des dessous de verre n’a pas été évident a tisser, j’ai voulu le centrer, et j’ai rien trouvé qui convienne, bien que le tassage soit relativement facile, celui-ci manque de régularité, inutile de dire que je ne suis pas satisfaite du résultat, sans compter que si je voulais changer de motif, je mettrais trop de temps et me limiter au point de toile n’a jamais été dans mon projet. J’ai tout démonté et rangé mon métier a tisser des perles.

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J’ai monté une chaine de 50 fils de coton lin ( je sais, ce n’est pas une chute mais du fil en cône ) de 6.50 m ( c’est le maximum que mon ourdissoir – celui de mon métier a peigne envergeur – peut contenir ) et je l’ai montée sur mon métier huit cadres. Montage tout simple 1/2/3/4/5/6/7/8, j’aurais pu me limiter a quatre cadres mais avec huit cela va me donner plus de possibilités.

En utilisant le 8 cadres, j’ai résolu le problème de tassage des fils de trame, c’est plus joli et surtout plus régulier, la finition peut se faire directement sur le métier. La dimension des franges qui seront petites est conditionnée par les bandes de carton servant de séparation entre les dessous de verre qui font office de gabarit a franges.

Le premier des dessous de verre réalisé avec le 8 cadres me plait, il a quelque défauts mais présente mieux que les deux premiers tissés avec le métier a perles

J’ai continué a tissé mes petits carrés en variant les points, allant du sergé au point de toile, en variant les matières, allant du coton mouliné, au coton lin , au coton perlé et au lin, en variant les couleurs et le séquençage des couleurs, je les trouve choupichou mes dessous de verre

Les dessous de verre font 9 x 9 cm sans les franges, lavés et repassés

Des patrons ou armures 2 cadres ou pour RH

une série d’armures ou patrons pour 2 cadres ou métiers à peigne rigide ou RH , que j’ai trouvé en glanant sur internet, je ne sais pas ce qu’ils valent, je ne les ai pas testé, si j’en trouve encore, il se peut que la série s’agrandisse

Un panneau en lin avec des incrustations en coton a broder

Ourdissage en lin fin

Le fil utilisé est un fil de lin qui fait 17000 m au kilo , 1 brin

Ourdissage réalisé avec l’ourdissoir de mon métier a peigne rigide, la chaine fait au total 5.50 m de long pour 600 fils , sur l’avant dernière photo on voit le râteau et les baguettes d’encroix

Une chaine c’est quoi au juste ?

Je me suis souvent posé la question a savoir pourquoi les fils tendus d’avant en arrière du métier a tissé et fixé sur l’ensouple arrière s’appelle la CHAINE. Sur la photo on voit nettement les maillons d’une chaine, qui attendent d’être fixés sur le métier

On obtient cette chaine lors que l’ourdissage, quand on enlève les fils de l’ourdissoir et les positionner en chaine permet que ceux-ci ne s’emmêlent pas lors des diverses manipulations de positionnement sur le métier. Lorsque l’ourdissage est fini, il faut le sortir de l’ourdissoir et pour ce faire prendre une boucle d’une des extrémités , glisser le paquet de fils dans la boucle pour faire une nouvelle boucle et ainsi de suite jusque d’a la fin du paquet de fils , lorsque l’on va mettre la chaine sur le métier les boucles vont se défaire toutes seules au fur et a mesure du passage des fils sur l’ensouple arrière

La chaîne en lin fin est montée, et tendue , le tissage peut se faire sans difficulté, normalement mais voilà la chaîne est en pur lin et très fin, un fil a coudre. Le lin a la particularité d’être cassant, le fil de chaîne a cassé a plusieurs reprises. Le fil de lin est rigide , il n’a aucune élasticité contrairement a la laine qui peut se détendre de 30 % ce qui signifie que les erreurs de tensions et sur 5 m de chaîne, il peut en avoir vont avoir des répercussions sur le tissage, en clair le fil pas assez tendu va se désolidariser des autres fils de la chaîne

J’ai monté ma chaîne de 600 fils soit 60 cm, 2 fils par peu avec un peigne de 12 fils au pouce , en cm cela donne a peu près 10 fils au cm bien que ce ne soit pas encore assez, il aurait fallu alterner 2 et 3 fils au peu pour avoir une densité au cm correcte mais je voulait un tissu léger et aéré.

Première erreur j’ai des lices blanches et un fil blanc, j’ai monté l’enfilage des lices plusieurs fois, j’aurais du mettre des fils de couleur comme repères par exemple vu que l’enfilage était au départ 1234/4321/1234/4321, j’aurais du faire 1234/4321/1234/4321

Malheureusement , j’avais pas assez de lices pour mes 600 fils avec ce rentrage, j’ai du tout recommencer et faire un rentrage 1234/321/234/321, mais là aussi des fils de couleur m’auraient aidé et les difficultés ne s’arrêtent pas là, la suite dans un autre post

Il existe une autre méthode quand on a une chaine unie c’est de nouer les fils par paquets ou bloc par exemple le bloc 1234/4321 on noue les 8 fils ensemble pas trop fort sinon on peut plus les défaire, puis avec les 8 fils suivants on fait pareil, cela permet en cas d’erreur de pouvoir contrôler plus facilement

Un panneau avec en coton et lin avec des inlays

Un panneau avec en coton et lin avec des inlays

Un panneau avec en coton et lin avec des inlays

Ma chaine en lin montée, il va falloir l’utiliser , pour un premier test j’ai opté la méthode des incrustations ( inlays ) avec un fil a broder.

Les incrustations se font par un rajout de fil et un rentrant le fil en plus en aller-retour selon un motif précis ou abstrait comme c’est la cas ici. Le point utilisé peut être le point de toile dans ce cas on passe la navette dans la duite fil en bas et derrière le fil a incruster selon son motif, puis fils de chaine en haut on passe a nouveau la navette et tout de suite le fil a incruster, on continue ainsi jusqu’à la fin du motif

Si les incrustations sont bien faites le tissu garde la même longueur et largeur sur tout l’ouvrage

Les perles servent a lester le panneau qui est très léger, j’avais testé une méthode différente qui n’avait pas été concluante

Des franges en perles

Pour changer des franges simples et pour donner du poids un a un ouvrage ( ou du tombant ) les franges en perles sont une solution acceptable , ici ce sont des perles de rocaille montées sur un fil de lin fin . Cela par contre ne résout pas le problème du noeud pour fermer la frange, je n’ai pas encore pour le moment trouvé la solution idéale